Les oiseaux disparus de la Réunion : Partie 1

Grâce aux observations des premiers voyageurs et naturalistes de la Réunion, redécouvrons ensemble les espèces qui n’ont malheureusement pas survécu à l’arrivée de l’homme et de nouvelles espèces sur l’île.

L’Oie Kervazo

Egalement appelée Tadorne ou Ouette de la Réunion, cette oie sauvage provient à la base d’Egypte. Elle colonise l’île Maurice et la Réunion pour se développer en 2 espèces distinctes : l’Oie Mauritianus et l’Oie Kervazoi.

Apparence :

Elle ressemblait à une oie sauvage par sa taille et son plumage, à ceci près que ses pattes étaient plus robustes, et son bec plus petit. Son bec et ses pieds étaient rouges.

Habitudes :

Elle volait moins bien que ses ancêtres les oies d’Egypte et aimait nicher à même le sol.

Lieu de prédilection :

Les étangs et le littoral de l’île.

Date d’extinction :

Elle disparait vers 1700 principalement à cause d’une chasse intensive mais aussi à cause de l’introduction d’un nouveau prédateur sur l’île, le chat.
 

L’Ibis de la Réunion

Appelé Dronte ou encore Solitaire de la Réunion, l’Ibis de la Réunion est un cousin de l’ibis sacré, oiseau originaire d’Afrique, de la même famille que les spatules. Il est souvent confondu avec le Dodo qui vivait sur l’île Maurice. Ce sont les gravures inspirées du Dodo mauricien qui expliquent ce quiproquo. Le problème de l’Ibis de la Réunion, est qu’il n’y a eu que de rares observations et descriptions de l’oiseau. Les recherches d’ossements se sont avérées infructueuses pour le dodo, mais ont permis de découvrir les ossements de cet ibis jusqu’alors inconnu. Ainsi, c’est seulement après 20 ans de recherches que les scientifiques sont arrivés à la conclusion que l’Ibis de la Réunion était bel et bien l’oiseau décrit dans les récits de naturalistes, et appelé à tort Dodo.

Apparence :

Gros comme une oie, de plumage blanc aux extrémités noires, il mesure environs 70 cm de haut et pesait jusqu’à 3 kg.

Habitudes :

L’Ibis est un oiseau solitaire qui aimait plus courir que voler.

Lieu de prédilection :

Il aimait les forêts, le littoral et les montagnes pour fuir les chasseurs.

Date d’extinction :

Il s’est éteint vers 1710.
 

Le Foulque des Mascareignes

Cette espèce d’oiseau est aussi appelée Foulque de Newton est une espèce endémique qui ressemble à une poule d’eau. Le Foulque était tout de même d’une taille supérieure aux poules d’eau actuelles.

Apparence :

Cette poule était dotée d’un plumage noir et d’une crête blanche sur le haut de la tête.

Habitudes :

Ses ailes atrophiées ne lui permettaient pas de voler.

Lieu de prédilection :

Le foulque aimait les étangs et les littoraux réunionnais.

Date d’extinction :

On ignore la date exacte à laquelle l’espèce a disparu. Mais il est certain que cet oiseau, malgré son mauvais goût en bouche, a été décimé par la chasse.
 

La Perruche Verte des Mascareignes

Souvent appelée Grosse Cateau ou Cateau verte, cette perruche a aujourd’hui disparue de l’île de la Réunion, mais une cousine très proche survit actuellement à Maurice. Elle fait d’ailleurs partie d’un programme de préservation car seule une poignée de spécimens survivaient à l’époque. Aujourd’hui la population des perruches est remontée à 300 individus. Un projet de réintroduction à la Réunion est encore en discussion.

Apparence :

Cette perruche était principalement de couleur verte émeraude d’où elle tire son nom. Sur le dessous, le vert tirait vers le jaune alors que le vert du dos était plus foncé. Elle avait également un collier bicolore bleu et rose. Son bec quant à lui était rouge pour la partie supérieure et marron pour la partie inférieure. Le dimorphisme sexuel était flagrant car les femelles ne portaient pas le collier bicolore et leur bec était entièrement marron.

Lieu de prédilection :

Elle a souvent été observée dans le quartier de Sainte-Suzanne et les coteaux de montagne. Cette espèce était principalement arboricole.

Date d’extinction :

L’espèce a disparue vers 1732 de l’île. Le seul exemplaire empaillé a été perdu. Il ne reste plus qu les dessins et descriptions des naturalistes.
 

Le Pigeon Rose de Dubois

Ce pigeon est principalement connu au travers des descriptions de Dubois.

Apparence :

Ce pigeon était de couleur rouge à rousse, son bec était gros et rouge près de a tête, et ses yeux étaient cernés de rouge.

Lieu de prédilection :

Il alternait entre les Hauts (de juin à octobre) et le reste d’île.

Date d’extinction :

Cette espèce s’est éteinte vers 1700 à cause des chats introduits sur l’île.